entreprendre quand on est démotivé
Est-il possible d’entreprendre sans motivation ? Est-il possible de travailler autant, faire des concessions ou encore investir ses liquidités dans un projet sans être pleinement motivé ?
La motivation semble être le moteur même de tout projet entrepreneurial. Elle est la source dans laquelle l’entrepreneur puise son énergie et sa créativité. Il nous semble naturel de nous interroger sur ce qu’est réellement la motivation.
Se motiver est difficile quand on a pris un mauvais pli ou que l’envie se dissipe. En cours d’épreuve, les obstacles sapent la volonté initiale, la persévérance nous manque, l’imagination nous fait hésiter ou reculer. entreprendre quand on est démotivé
Quels sont ses impacts sur notre travail ? Pourquoi avons-nous besoin d’être motivés pour entreprendre ? Et surtout, comment conserver sa motivation au fil des épreuves ?
La « motivation » est un terme générique utilisé pour désigner des réalités diverses. Il désigne tout à la fois : « l’envie », « le but », « l’intérêt », « le besoin » ou « l’enthousiasme » à l’origine du comportement ou des actions d’une personne.
Pour un créateur ou un dirigeant d’entreprise, la motivation est un facteur essentiel de réussite.
Malheureusement, il n’est pas toujours facile de maintenir un bon niveau de motivation, car :
- Le processus de création est complexe et parfois déroutant,
- Les obstacles sont multiples, tant sur le plan administratif qu’organisationnel ou financier
- L’enjeu est important, ce qui peut occasionner un haut niveau d’attente et de stress,
- L’entrepreneur agit le plus souvent de manière isolée,
- Le regard des autres (proches, entourage) peut parfois se faire pressant.
1. Une décision est souvent malmenée par des voix intérieures
Notre cerveau abrite une sorte de parlement intérieur où règne une cacophonie entre la raison, les sentiments, la conscience morale, l’impulsivité, la réflexion et… la volonté. Cette dernière n’a pas toujours voix prépondérante. Face à un dossier urgent, la fatigue ou un souci peut avoir le dernier mot, et vous procrastinez. entreprendre quand on est démotivé
⇒ Evitez de présumer de vos forces, anticipez les imprévus en calculant des timings assez larges, rabaissez votre niveau d’exigence.
2. La volonté peut faillir aux embûches extérieures
Sur le moment, vous êtes partant. Mais demain, après-demain ? Votre état d’esprit change, à l’évocation de difficultés inévitables ou de démons tentateurs. Vous mollissez.
3. Toute tentation a ses déclencheurs
Votre smartphone est allumé durant la rédaction du rapport Y ?
Difficile de ne pas répondre. La fenêtre reste ouverte par beau temps ?
Dur de s’empêcher de rêvasser. Le lien entre déclencheur et le comportement est le fruit d’un conditionnement : le smartphone sur la table vous invite à l’utiliser, la fenêtre béante vous pousse à vous échapper. Vous étiez si certain d’être motivé à finir cette synthèse.
⇒ Repérez les déclencheurs qui vous détournent de votre objectif et listez-les afin de mieux les contourner (smartphone en mode avion, fenêtre fermée…).
4. La carotte est plus efficace que le bâton
La motivation se nourrit de l’idée des conséquences agréables de ses actes, d’avantages retirés et de récompenses. Plus vous extrapolez ces plaisirs, plus vous persévérerez. Pensez en positif. Se dire « si je n’ai pas fini dans les délais, je serai mal noté » va vous freiner alors que se dire « si je garde mon but, je m’offre une douceur », va vous électriser.
⇒ Fractionnez votre mission en petites étapes, et à la fin de chacune d’elle, récompensez-vous. Plus la récompense intervient tôt, plus son effet grandit.
5. L'autodétermination peint tout en rose
Lorsque vous êtes décidé à exécuter une tâche, vous vous sentez compétent, efficace, légitime de la mener à bien. C’est la motivation intrinsèque. A l’inverse, obéir à une injonction fait chuter l’engagement et crée le sentiment d’être inopérant et peu compétent. Être acteur dans l’effort fouette l’enthousiasme, avec, pour certains, l’aiguillon du défi, de la compétition.
⇒ Combinez les récompenses à chaque petite victoire (une douceur, une sortie, etc.) et les satisfactions intenses à agir en notant vos progrès au fur et à mesure sur un cahier. Cela renforcera votre résolution. entreprendre quand on est démotivé
6. La bonne habitude chasse la mauvaise
Vous agissez souvent en pilotage automatique. Problème : les mauvaises habitudes sont tenaces et entravent vos desseins : être à l’heure sur le plan administratif, faire de la gym tous les jeudis, etc. Dès lors, il faut les supplanter par de bonnes habitudes, en vous ligotant, tel Ulysse au mât, pour vous y tenir.
⇒ Réservez une heure chaque mois dans votre agenda, dédiée à ces fichues notes de frais, allez avec un ami à un club de gym, prenez un tiers à témoin. A la longue, cela deviendra un réflexe et vous serez « fier » de vous. entreprendre quand on est démotivé
7. L'autojustification est un piège à déjouer
« Au lieu de bûcher la présentation, j’ai surfé sur le net, mais j’ai trouvé des idées. » Avec des « oui, mais », vous trouvez mille raisons pour vous persuader que votre attitude à contre-courant est acceptable. Ces pensées contradictoires vous habitent.